Le premier Who’s Next de Valentine Witmeur en 6 questions

Cette édition du Who’s Next était une première pour Valentine Witmeur, la créatrice de mode belge. L’occasion pour elle de raconter sa marque et la manière dont celle-ci se développe.

Maille belge de haute qualité : telle est la manière dont Valentine Witmeur décrit sa marque depuis sa création il y a bientôt dix ans. Ce label éponyme au sens aiguisé de l’élégance et de la décontraction faisait sa première rentrée au salon Who’s Next dans le Fame. Rencontre avec une créatrice qui en est à un tournant de son histoire.

Parlez-nous de votre marque


Cela fait bientôt dix ans que nous avons lancé Valentine Witmeur. Au départ, la marque se spécialisait dans le travail de la maille, mais, depuis deux ou trois ans, nous avons élargi notre collection à d’autres matières, dont le coton et le jersey. Notre ambition est de proposer un vestiaire de plus en plus complet. Notre dernier ajout, le jean, que nous avons lancé ces deux dernières saisons, va en ce sens.

 

Pourquoi avez-vous commencé par la maille ?


Parce que c'est quelque chose que moi, je portais beaucoup et que j'adore porter. Donc, j'ai voulu commencer avec des pulls. Nous, on est Belges. C'est un peu la même météo qu'ici donc on met quand même des pulls relativement souvent sur l'année. Je savais que c'était un produit qui allait trouver sa place sur le marché. Donc on a commencé comme ça et comme je disais, on a développé au fur et à mesure.

 

Qu’est-ce qui vous a donné envie de venir au salon ?


À la base, on fait des showrooms plus petits, dans Paris, avec nos agents. Et puis on s'est dit que c'était intéressant d'aller justement sur des plus gros salons parce qu'évidemment, ça drive beaucoup plus de trafic, et puis en trois jours, on a aussi rencontré des magasins dont on n’aurait pas eu le contact et découvert de nouveaux marchés sur lesquels on n’aurait pas forcément pensé à miser. Le Who’s Next nous permet de trouver des nouveaux clients dans des marchés dans lesquels on n'a pas d'agents commerciaux, tout simplement. Et nous donne de la visibilité, nous permet de faire découvrir la marque.

Comment est-ce que vous avez choisi les pièces que vous avez présentées sur le salon ?


On a décidé de prendre toute la collection ou presque – certaines pièces seront disponibles dans les prochaines semaines. Mais on voulait montrer l’étendue de notre offre ; nos pièces plus classiques comme celles un peu plus fortes.

 

Comment envisagez-vous le regain d’intérêt envers la maille de la part de l’industrie ces dernières saisons ?


Pour moi, la maille n’est pas saisonnière et cet intérêt prouve aussi que les gens ont juste envie de confort. La mode confortable est vraiment ce que je prône. Je ne cherche pas à faire une mode compliquée ou de défilés. C’est en cela, je pense que la maille est parfaite, elle s’assortit facilement et puis c’est une matière chaleureuse et noble aussi. Les gens apprécient aussi sa versatilité, la manière dont elle peut se décliner en termes de composition…Il faut déconstruire l’idée qu’elle est limitée à l’hiver. On propose aujourd’hui des mailles très fines et subtiles qui sont parfaites pour l’été. On peut aussi faire des pièces très près du corps et très sexy.

L’écoresponsabilité fait partie de votre ADN depuis vos débuts. Qu'est-ce qui vous a poussé à avoir cet engagement et comment est-ce que vous voyez la conversation évoluer ?


Pour nous, il est  logique de proposer des pièces qui sont de qualité dans des matières qui sont au maximum éco-responsables, alors qu'on n'est pas une marque 100 % écoresponsable, mais on tend vers une production clean. L'une de nos forces, c'est de produire au sein de petits ateliers familiaux avec une totale transparence sur la chaîne de production.

Articles similaires