Les bijoux bruts et edgy de Caitlin Perrin font leur entrée sur Premiere Classe

Rencontre avec la créatrice suisse pour sa première incursion dans le circuit wholesale.

Des bijoux comme des courbes, brutes et douces à la fois, fabriqués à la main en Italie. Caitlin Perrin a fait du chemin depuis les bancs de la Haute École d’Art et de Design de Genève, et présente sur Premiere Classe sa première collection entièrement produite en Italie. Touche à tout, elle multiplie les techniques, entre électroformage et impression 3D, et enseigne également l’art de la cire perdue, une façon de contribuer à étoffer la communauté suisse du bijou et de rendre l’artisanat plus accessible. C’est là le cœur des enjeux auxquels font face les marques émergentes : une création qui fait sens, nourrie par le partage et la transmission, mais également capable de se frotter aux réalités du marché. Et c’est précisément ce que Caitlin Perrin a en tête.

Racontez-nous votre parcours. 

J’ai étudié à la HEAD, à Genève, avec pour rêve de lancer ma propre marque de bijoux. Après mes études j’ai travaillé trois ans dans mon propre atelier, sur des pièces en argent faites à la main. Quand le moment est venu de travailler à une échelle plus grande, je me suis tournée vers la région d’Arezzo, en Italie, reconnue pour son savoir-faire bijoutier. Nous travaillons une technique d’électroformage, qui permet de réaliser des pièces imposantes tout en restant légères.


Ce sont ces pièces que vous présentez sur le salon ? 

Oui, c’est la première collection que nous présentons qui est entièrement produite en Italie. Toute la collection est basée sur mon logo, avec des formes qui déclinent le C et le P de façon symétriques ou asymétriques, en argent ou en plaqué or, ce qui permet aux acheteurs de composer leur propre façon de présenter les bijoux. 

 

Comment se passe cette première confrontation à l’univers du wholesale ?

J’ai déposé la marque il y a à peine trois mois, avant ça je vendais mes pièces sur Instagram. Venir sur Premiere Classe me permet de rencontrer des acheteurs avec qui je n’aurais pas été en contact dans d’autres circonstances. C’est aussi l’occasion d’intriguer, de réfléchir à des manières de présenter les bijoux dans un contexte de boutique, de voir quelles pièces fonctionnent le mieux…


Quels sont les enjeux pour une créatrice telle que vous de présenter vos créations à Paris, en pleine Fashion Week ?

C’est vraiment l’occasion de se démarquer. On est tellement à se lancer, certains avec une base plus solide que d’autres, c’est ici et maintenant qu’on peut montrer qui l’on est, défendre notre personnalité et la qualité de nos produits, sur laquelle les acheteurs ne transigent pas. 

L’expérience a donc été enrichissante ?

Elle ouvre beaucoup de nouvelles réflexions ! Je constate par exemple que les acheteurs sont agréablement surpris par la légèreté des pièces, mais que d’autres aimeraient que les bangles soient, au contraire, un peu plus lourds. Ils seraient même prêts à payer un peu plus cher. Ça soulève des questions très intéressantes.


Au-delà de ça, c’est agréable de pouvoir échanger avec d’autres marques et de se sentir immergé dans la communauté du bijou. Il y a une réelle transparence entre les créateurs, on partage les conseils et les expériences, j’apprécie beaucoup cette absence de compétition. 


À propos de communauté, quelle autre marque du salon choisiriez-vous pour une collab ?

J’ai repéré une marque de sacs, Gava Milano, qui produit également en Italie. Au-delà du bijou, j’aimerais, à terme, développer une ligne complète d’accessoires, ce serait super de commencer par des collabs avec des marques qui ont déjà une expertise dans ce domaine !

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